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La plasticité neuronale c'est quoi?
La plasticité neuronale, que l’on appelle aussi plasticité cérébrale ou neuroplasticité, c’est le processus par lequel des connexions synaptiques entre nos neurones, sont créées, renforcées ou éliminées dans notre cerveau.
Ces connexions se créent en fonction des expériences que nous vivons mais également grâce à nos apprentissages.
Le processus se met en route avant même notre naissance et se poursuit de façon très intense au cours des 5 à 6 premières années de notre vie. La création de nouvelles connexions continue pendant toute l’enfance et vers l’adolescence, le cerveau commence à éliminer les connexions qui auront été peu utilisées. Le cerveau n’arrête pas pour autant d’évoluer après l’adolescence. Il est toujours possible de créer de nouveaux circuits, mais cela prendra plus de temps pour que la connexion soit efficace.
Cette vidéo de Céline Alvarez explique de façon magnifique et très simple ce qu’est la plasticité cérébrale.
La métaphore de la forêt
Comme le dit Céline Alvarez dans sa vidéo, les connexions les plus souvent utilisées vont se renforcer.
Pour illustrer ce concept, j’aime beaucoup la métaphore qu’utilisent de nombreux scientifiques et qui consiste à dire que notre cerveau est une forêt.
Imaginons que les réseaux de communication des neurones sont des pistes de randonnées dans la forêt. Les signaux électriques qui vont d’un neurone à l’autre à chaque fois que nous réalisons une action (aussi appelés influx nerveux) sont les randonneurs qui marchent dans la forêt.
Au passage du premier randonneur sur la piste (la première fois que nous réalisons un action), celui-ci va devoir se frayer un chemin à force d’efforts. Mais il sera plus facile pour le randonneur suivant d’emprunter cette piste et encore plus pour le randonneur d’après. Après plusieurs passages, les randonneurs trouveront un beau sentier bien tracé qu’il pourront suivre sans avoir à trop réfléchir.
Il faut toutefois savoir que la végétation finira par recouvrir un sentier qui n’est pas suffisamment emprunté. C’est ce qu’on appelle l’élagage synaptique.
Cette métaphore est un très bon outil pour expliquer ce qu’est la plasticité neuronale à vos enfants.
En quoi la plasticité neuronale est-elle importante en terme d'éducation
Nos expériences à la base de notre développement
Ce sont les « chemins » éducatifs que nous, en tant que parents, faisons emprunter à nos enfants qui vont créer ou non des connexions synaptiques chez eux et leur permettre de développer des capacités ou des compétences.
Lorsque nous interdisons à un enfant de 18 mois de toucher, de grimper, de sauter car nous avons peur pour lui ou car cela nous incommode, nous empêchons son cerveau de se développer tel qu’il en aurait besoin.
Mais notre influence ne s’arrête pas là. Tel qu’expliqué dans un article précédent sur les neurones miroirs, lorsqu’un enfant nous voit agir d’une certaine manière, cela créer des connexions synaptiques chez lui de la même façon que s’il réalisait cette action. Par nos actions, nous participons à éclaircir certains sentiers dans le cerveau de notre enfant. Nous avons donc tout intérêt à éclaircir les bons sentiers, ceux que nous souhaitons qu’ils puissent suivre sans réfléchir plus tard.
Expliquer la plasticité neuronale pour encourager les apprentissages
Il est de mon point de vue extrêmement important d’expliquer cette plasticité neuronale à nos enfants. Cela leur permet de comprendre que personne n’ est bon ou mauvais « de naissance » dans tel ou tel domaine. Tout dépend en fait du temps que nous avons passé à développer nos compétences dans ce domaine depuis notre naissance. Combien de fois nous avons emprunté le sentier en question.
Par exemple, un enfant qui n’a jamais touché un crayon de papier ou un crayon de couleur au cours des premières années de sa vie aura plus de mal à développer un talent de dessinateur qu’un enfant qui à dessiné depuis son plus jeune âge. Cela ne veut pas pour autant dire que cela est impossible d’apprendre à dessiner. Il doit juste commencer à emprunter ce sentier de façon régulière.
L’ enfant qui fait face à une difficulté d’apprentissage peut prendre conscience qu’il a la capacité de s’améliorer, que son cerveau n’est pas figé. Au lieu de penser « je ne suis pas capable » un élève pourra se dire « si j’y consacre assez de temps et d’efforts, je vais pouvoir arriver à mon objectif ».
Le fait d’emprunter régulièrement un sentier jusqu’à ne plus avoir besoin de réfléchir où aller s’appelle la consolidation. C’est l’un des 4 piliers de l’apprentissage d’après les neurosciences.
Pour aller plus loin, je vous recommande cette conférence de Stanislas Dehaene sur les différences entre la plasticité cérébrale de l’enfant et celle de l’adulte.
5 Responses
Topissime cet article !
J’adore tes explications sont claires et puis je me dis que ça consolide mon discours.
A chaque fois que mes enfants s’énervent parce qu’ils n’arrivent pas au résultat qu’ils se sont fixés, je leur explique que c’est l’entrainement qui permet de s’améliorer et de maîtriser ce qu’on veut mettre en oeuvre.
Pour ce qui est du modèle, j’essaie de leur montrer le chemin en me fixant des objectifs et en m’améliorant mais bon, il y a plein de choses qui m’échappent aussi !
La frustration fait partie de la vie et expliquer (et répéter) aux enfants que chaque nouvel apprentissage prend du temps c’est leur donner un magnifique outil pour devenir résilient.
Personne n’est parfait! L’important est qu’ils se rendent compte que tu essaies, que tu fais des efforts…;)
Ton article est clair et précis. J’adore l’image de la forêt que tu reprends. Tracer un sentier prends du temps mais au fur et à mesure des passages, la route se dessine puis le trajet deviens fluide et efficace.
L’apprentissage est complexe mais tellement passionnant.
Chère Sophie, merci pour cet article ! Je trouve le sujet de la neuroplasticité passionnant ! On en parle encore trop peu 😉
Je suis d’accord, et c’est pourtant tellement rassurant pour nos enfants (et pour nous) de savoir comment fonctionne notre cerveau!