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Les fonctions exécutives sont les compétences socles de notre intelligence. Celles qui nous permettent d’agir de façon suffisamment réfléchie et organisée pour atteindre un objectif. Il en existe 3 principales: le contrôle inhibiteur, la mémoire de travail et la flexibilité cognitive.
Ah, et si vous vous demandez pourquoi nous avons choisi une image avec des coquilles d’escargots pour représenter cet article, continuez à lire, la réponse est quelque part dans l’article!
En quoi les fonctions exécutives sont-elles importantes?
Elles sont à la base de tout apprentissage, mais pas seulement. Ce sont également elles qui nous permettent d’avoir une vie sociale épanouie.
D’après le Center on the Developing Child de l’Université d’Harvard, les fonctions exécutives sont nécessaires :
1- à la réussite scolaire
Les fonctions exécutives développées chez l’enfant lui permettent une meilleure capacité de mémorisation et de concentration. L’enfant sera également capable de trouver des solutions aux problèmes auxquels il sera confronté et saura organiser son travail mais aussi prendre le temps de réfléchir plutôt que de donner des réponses de façon impulsives.
2 - au développement de comportements positifs
Les enfants dont les fonctions exécutives sont développées sont plus à même de détecter et de comprendre leurs propres émotions ainsi que celles des autres. Ils sont très sociables, ce qui facilite le travail en équipe et la prise de décision (en tenant compte de ses propres besoins mais également de ceux des autres personnes concernées).
3 - au maintient d'une bonne santé
Avoir un bon contrôle inhibiteur nous permet de mettre en place des habitudes alimentaires saines ainsi qu’une activité physique suffisante. Il nous permet d’avoir une plus grande conscience des risques que nous prenons et nous empêche de nous mettre en danger. Le contrôle inhibiteur est particulièrement important à l’adolescence, lorsque les enfants deviennent indépendants et peuvent avoir à prendre la décision de consommer ou non des produits
4 - à la réussite professionnelle
Il est prouvé scientifiquement que les personnes ayant de bonnes fonctions exécutives ont une vie professionnelle plus épanouie. Elles sont mieux organisées, ont de plus grandes facilités à accomplir les tâches qui demandent de l’anticipation, gèrent mieux les divergences d’opinions entre collègues et sont plus à l’écoute de leurs besoins et de ceux des autres.
C’est pourquoi nous devons donner une priorité absolue à l’enseignement de ces compétences à nos enfants, avant même de commencer les apprentissages scolaires.
Quand les fonctions exécutives se développent-elles chez l'enfant?
Les fonctions exécutives se développent naturellement de manière très importante entre 3 et 5 ans.
Rassurez-vous, cela ne veut en aucun cas dire qu’un enfant de 6 ans qui n’aura pas développé l’une ou l’autre des fonctions exécutives ne sera plus en mesure de le faire, c’est là toute la beauté de la plasticité neuronale! Il est par contre fort possible que cela demandera plus d’efforts à l’enfant.
Le graphique du Center on the Developing Child de l’Université de Harvard montre en effet que celles-ci continuent de se développer jusqu’à l’âge de 24-25 ans, lorsque le cerveau arrive « à maturité ».
Il est donc important que nous prenions conscience de cette fenêtre de possibilités lorsque nous, parents, grands-parents, enseignants, sommes en contact quotidien avec les enfants.
Comment aider mon enfant à développer ses fonctions exécutives?
1- Lui donner des habitudes saines
Les fonctions exécutives dépendent du cortex préfrontal. Le cortex préfrontal est la partie du cerveau qui met le plus de temps à se développer, environ 25 ans…(c’est d’ailleurs pour cela que les fonctions exécutives peuvent se développer jusqu’à cet âge là, comme indiqué sur le graphique précédent).
C’est également la partie du cerveau la plus vulnérable car son bon fonctionnement peut très facilement être altéré par le stress, le manque de sommeil, la tristesse, le fait de se sentir seul ou encore le manque d’exercice physique, la faim, la soif… Tous nos besoins fondamentaux en somme. Ceci est encore plus vrai chez les enfants dont le cortex préfrontal est en plein développement.
C’est pourquoi donner des habitudes saines à nos enfants est essentiel:
2- Lâcher prise et l'aider à devenir autonome
Le lâcher prise demande souvent un gros travail personnel pour nous parents, mais c’est la condition sine qua non pour être en mesure de pouvoir soutenir notre enfant dans son besoin d’autonomie.
Vous l’aurez remarqué, les enfant de 3 ou 4 ans veulent TOUT faire tout seuls. S’habiller, se laver, passer le balais, casser les œufs pour faire le gâteau…Et ce n’est pas sans raison!
Comme le dit Céline Alvarez:
Malheureusement, lorsque nos enfants ont cet âge, nous courrons en général après le temps, et nous avons tendance à vouloir que les choses aillent vite. Pourtant, il est capital de laisser les enfants s’exercer aux tâches ménagères, de les responsabiliser et ce dès l’âge de 3 ans.
Si votre enfant de 3 ans à décidé de mettre ses chaussures tout seul et que par manque de temps vous lui dites : »on est pressé, je vais te les mettre », votre enfant reçoit le message qu’il n’est pas capable. Si la situation se reproduit régulièrement, l’enfant finira par perdre confiance et par croire qu’il est incapable de mettre ses chaussures tout seul. Il perdra donc l’intérêt pour cette tâche et le jour où vous aurez envie qu’il mette ses chaussures tout seul, il vous faudra batailler avec lui car celle-ci sera devenue une corvée à ses yeux, par manque de confiance en lui.
3- Lui lancer des défis et lui fixer des objectifs adaptés
Pour stimuler l’enfant, ne pas perdre son attention et ainsi le faire progresser dans le développement de ses fonctions exécutives, il est nécessaire de lui fixer des objectifs et de lui donner des défis à relever, en s’assurant que ceux-ci soient atteignables!
Par exemple, s’il commence un puzzle, s’assurer que le nombre de pièces est adapté. Si le dernier puzzle qu’il a complété faisait 100 pièces, ne pas lui donner un puzzle de 500 pièces mais peut être un de 150 ou 200.
Si l’enfant se décourage face au puzzle mais que vous pensez que celui-ci est adapté, asseyez-vous à côté de l’enfant et donnez lui des pistes pour l’aider sans pour autant lui indiquer l’emplacement de telle ou telle pièce.
N’oubliez pas de dire à l’enfant que vous êtes conscient de l’effort fait pour atteindre l’objectif fixé: fait pour atteindre l’objectif fixé:
Ce genre de phrases d’observation de faits permet à l’enfant de développer sa motivation endogène ou intrinsèque, c’est à dire que l’enfant ressentira de la fierté d’avoir atteint sont objectif plutôt que de la joie à l’idée de vous avoir fait plaisir.
Il est également important que l’objectif fasse sens pour l’enfant. Les activités Montessori sont à la mode depuis quelques années mais l’objectif de celles-ci n’est pas toujours clair.
Par exemple, au lieu de demander à un enfant de passer des perles de couleurs d’un récipient à un autre avec une petite cuillère (avez-vous déjà eu le besoin de réaliser cette action dans la vie réelle??) pourquoi ne pas lui demander de mettre des coquilles d’escargots vides dans une assiette à escargots avec une pince à escargots. Ou encore, de transvaser des morceaux de sucre d’un sucrier à une tasse avec une pince à sucre!
Et les chasses au trésor dans tout ca?
Je commencerai par cette citation de Stanislas Dehaene qui me semble tout à fait appropriée:
Les chasses au trésor, si elles sont adaptées à l’âge de l’enfant, répondent parfaitement aux besoins de nouveauté, de défi et d’autonomie tout en attisant la curiosité et en procurant du plaisir. L’objectif est clair (trouver le trésor) et les moyens pour y parvenir peuvent être variés et adaptés au besoin de chacun.
Faire une chasse au trésor en groupe permet d’exercer le contrôle inhibiteur des enfants. En effet, si nous demandons à un enfant de résoudre une énigme, les autres enfants devront faire preuve de contrôle pour ne pas donner la réponse avant lui/elle, ou pour ne lui donner qu’un indice pour l’aider. Si les enfants doivent résoudre l’énigme tous ensemble, ils devront être capables de s’écouter les uns les autres pour parvenir à un consensus!
Il est très simple d’exercer la mémoire de travail et la flexibilité cognitive grâce aux chasses au trésor en intégrant des énigmes ou des indices tels que les messages codés, les rébus, les labyrinthes ou encore des jeux de suite logique…
Pendant une chasse au trésor, les enfants font travailler leur logique et leur capacité de déduction. Ils ont également la possibilité de réfléchir à leurs erreurs et d’explorer de nouvelles voies pour trouver la bonne solution (la cachette du trésor dans ce cas!).
Si vous souhaitez en savoir plus sur chacune des fonctions exécutives et connaître les activités concrètes à mettre en place pour vos enfants, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire ci-dessous!
5 Responses
Bonjour, c’est un article super intéressant. J’ai beaucoup appris de choses à mes filles par le jeu et je sais combien c’est important. Faire des chasses aux trésors, c’est extra !
Excellent article, clair et explicatif ! Merci beaucoup, cela confirme largement les observations que je peux faire ici à l’école-forêt où nous mettons en place ce type d’activités/de pédagogies !
Merci pour cet article qui m’a appris beaucoup de choses. C’est agréable de lire une explication complète avec des exemples et qui fait sens !
Merci Estelle, je suis contente de savoir que cet article a pu t’apporter de nouvelles informations!
Très intéressant !
Les jeux sont un bon moyen d’éveiller les enfants et de les éduquer !